« En effet, de même que tous les hommes meurent du fait de leur union avec Adam, tous seront ramenés à la vie du fait de leur union avec Christ ». 1 Corinthiens 15.22
Le printemps est arrivé ! Le soleil nous réchauffe, le beau temps nous invite à sortir de nos maisons, les oiseaux chantent, les pelouses vertes fleurissent ! Le printemps c’est la période de l’année où la vie renaît.
Cette belle image du printemps qui suit l’hiver, nous sert de parallèle pour comprendre la résurrection du Christ comme une nouvelle période.
Avant d’entrer dans ce parallèle, il y a un proverbe qui nous dit que « Seule la mort n’a pas de remède ». Et pourtant, Dieu a remédié à la mort et a ramené Jésus-Christ de la mort à la vie. Mais cette victoire de Jésus à la croix, ce n’est pas une victoire individuelle et solitaire. Non, au contraire, Jésus a vaincu la mort pour partager avec nous la vie.
Ce verset de la première lettre aux Corinthiens nous apporte une compréhension sur l’héritage que nous avons reçu. Par notre humanité, nous sommes unis avec Adam. Pour comprendre cette réflexion, nous devons accepter la réalité qu’il existe une partie de notre vie dont nous n’avons pas le contrôle. Par exemple, nous ne pouvons pas choisir le pays de notre origine, ni la couleur de notre peau, ni celle de nos yeux et moins encore notre nom.
Cela dit, malgré un certain déterminisme dont nous ne sommes pas responsables, nous avons toujours la responsabilité de ce que nous allons faire avec notre héritage. Nous avons la possibilité de changer notre trajectoire, de créer des opportunités, de prendre ce que nous avons reçu et de l’utiliser pour le bien. Comme dit l’adage « Quand la vie vous donne des citrons, faites de la citronnade ».
Dans héritage d’Adam, nous avons reçu la mort et par conséquent la condamnation. Nous sommes par cet héritage séparés de Dieu et de la vie qu’il veut nous donner. La résurrection du Christ porte une valeur importante et centrale pour nous et notre foi : l’assurance du pardon de Dieu, comme nous l’affirme la lettre de Paul aux Colossiens 2.13-14 « Il nous a pardonné toutes nos fautes. Car il a annulé l’acte qui établissait nos manquements à l’égard des commandements. Oui, il l’a effacé, le clouant sur la croix ».
Le pardon est une nécessité basique de l’être humain et un des plus beaux cadeaux de Dieu à l’homme au travers de l’évangile. Autrefois, j’ai lu un interview d’un directeur d’un grand hôpital psychiatrique en Angleterre qui disait : « Nous pourrions autoriser la moitié de nos patients à rentrer chez eux demain, s’ils pouvaient avoir la certitude d’être pardonnés ».
Jésus pendant tout son ministère public a prononcé des paroles de pardon et de paix et dans le cénacle, il se réfère au calice de la communion comme « le sang de l’alliance, qui est versé pour beaucoup, pour le pardon des péchés » (Mat 26.28). C’est ainsi que nous lions notre pardon à la mort et la résurrection de Jésus. Le pardon c’est la garantie de la vie et la possibilité de réconciliation avec le Créateur.
Dans la résurrection de Jésus nous avons la garantie de ce pardon qui nous donne la vie. Sans la résurrection de Jésus, la déception des disciples sur le chemin d’Emmaüs serait une vérité « Nous espérions que ce serait lui qui délivrerait Israël » (Luc 24.21).
L’apôtre Paul nous révèle cette logique dans son texte : Christ est ressuscité d’entre les morts et, dans sa résurrection, Dieu nous a donné la preuve qu’il approuvait la mort de Christ pour le pardon de nos péchés : ceux et celles qui s’unissent à Lui par leur confiance, recevront le pardon plein et gratuit. La résurrection nous donne la vie.
Comme au printemps, un nouveau temps est arrivé avec Jésus et dans ce nouveau temps la vie renaît florissante et pleine de vigueur. Cette nouvelle vie nous est donnée et elle vient accompagnée d’une puissante dynamique qui fait exploser dans notre intérieur l’enthousiasme revigorant d’un être nouveau. Notre humanité est nouvelle, comme au printemps, l’arbre qui auparavant avait ses branches séchées et sans feuillage devient vert à nouveau et plein de vie
Néanmoins, cette image rencontre une condition pour nous : à la différence du printemps, cette vie n’est pas une réalité imposée. Nous avons le choix d’entrer dans ce printemps offert par Dieu ou de rester dans l’hiver reçu par Adam.
Dans cette assurance du pardon et de la vie offerte en Jésus, nous sommes aussi invités à vivre dans une nouvelle espérance, celle qu’avec Christ, nous serons aussi ressuscités et que cette nouvelle vie qui commence maintenant, persistera à notre mort, comme l’a dit Jésus « Celui qui place toute sa confiance en moi vivra, même s’il meurt » (Jean 11.25)
Thiago Cardoso