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Pèlerins sur terre

« Le Seigneur veillera sur toi depuis ton départ jusqu’à ton retour, dès maintenant et pour toujours ! » Psaume 121.8

Marcher. Doucement ou rapidement, pour atteindre un but, pour se promener ou encore simplement pour y réfléchir. Alors vous ? Vous marchez ? Pourquoi vous marchez ?

Le psaume 121 accompagne les pèlerins qui se posent eux aussi des questions. Il évoque le voyageur, un pèlerin d’Israël qui part de chez lui pour aller adorer Dieu à Jérusalem.

Premier de la série des quinze « Psaumes des montées », le Psaume 120 nous présente le chemin raboteux du pèlerin. Le voyageur endure des nids-de-poule, des mensonges, des malheurs de toute sorte loin de chez lui. Il crie à l’Eternel dans sa détresse.

En réponse à ces voyageurs qui vivent toute sorte d’évènements inattendus, le Psaume 121 nous présente le Protecteur du pèlerin. A six reprises, il y est dit que c’est l’Eternel qui te garde et qui nous offre une protection parfaite.

A travers cette image, nous pouvons nous identifier comme une espèce de voyageur spirituel, en route vers la nouvelle Jérusalem. On pourrait voir la vie comme un long chemin à parcourir vers notre foyer céleste, un chemin inconnu, plein de questions car nous ne savons pas ce que le lendemain nous réserve. Et l’inconnu peut produire chez les personnes des réactions différentes : l’angoisse, l’agressivité, ou même au contraire la curiosité, la stimulation. Cependant l’inconnu produit en général le même effet sur les personnes : la peur.

Paulin BÉDARD voit dans les premiers versets le psalmiste nous dire « Je lève les yeux vers les montagnes… D’où me viendra le secours ? » (v.1), non comme un regard poétique plein d’espérance, mais comme un regard de défiance face à une réalité inconnue. Il écrit dans un article « Pour ceux qui ont déjà marché en montagne, la montagne n’est ni une belle image poétique, ni très secourable. La montagne est fatigante, menaçante. On peut se perdre ; tomber dans un ravin ; manquer de nourriture ou succomber à la fatigue ; on peut aussi y rencontrer des bêtes sauvages ou des voleurs ». Donc, ce qui probablement nous arrivera, ce n’est peut-être pas « la vie en rose » que nous imaginions, mais une montée potentiellement difficile. Et cela pourra nous faire peur.

Néanmoins, avoir peur, à l’opposé de ce que notre société semble nous dire, c’est un bon signe. Le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui cherche le risque zéro. Même le bébé qui grandit paisiblement dans le ventre de sa mère avant de voir le jour, subit tout type d’examens pour vérifier que tout va bien, pour rassurer l’entourage. Le bébé, lui, il est tranquille. Mais qui ne veut pas être rassuré ? Qui ne veut pas savoir qu’en dépit de ce qu’il peut arriver, tout ira bien ?

C’est une réaction naturelle, inconsciente, instinctive. Comme marcher, nous le faisons automatiquement maintenant depuis des années.

Marcher et avoir peur. On pourrait dire que les pèlerins voulaient eux aussi être rassurés. En tant qu’humains, face à l’inconnu, la réaction naturelle est la peur, mais en tant que croyants, notre réponse paraît claire : c’est le Seigneur qui est notre secours. Réponse claire mais néanmoins pas évidente.

Pourtant le psaume dit que Le Seigneur gardera non seulement notre départ mais aussi notre arrivée.

Il nous montre trois images où Dieu nous révèle des formes différentes de sa protection. La première c’est à travers une image poétique « Il ne permettra pas que ton pied chancelle » (v.3a). Cela signifie que nous n’allons pas déraper au point de faire une chute fatale et nous perdre pour toujours. « A celui qui peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire, irréprochables dans l’allégresse, à lui toute la gloire ! » (Jude 24). Le Seigneur sera toujours là pour nous relever et nous affermir. Sa protection est certaine.

Deuxième image : le sommeil. « Celui qui te garde ne sommeillera pas. Voici, il ne sommeille ni ne dort celui qui garde Israël » (v.3b). Non, l’Eternel notre gardien ne sommeille pas. Il est vigilant. Il nous assure une protection constante, dont aucun être humain ne serait capable.

Troisième image : l’ombre. « L’Eternel est ton ombre à ta main droite, pendant le jour le soleil ne te frappera point, ni la lune pendant la nuit » (v.5-6). Comme il est apaisant de se mettre à l’ombre quand il fait chaud et que le soleil tape fort ! C’est rafraîchissant, reposant de trouver de l’ombre en plein midi.

Dans la vie il y a un parcours différent pour chacun. Nous marchons à notre rythme, avec des blessures, avec des joies. Il y a quelques-uns qui commencent à peine à le parcourir, d’autres sont encore en chemin, et d’autres arrivent à ligne d’arrivée.

En tout cas, est-il-possible pour nous d’envisager un chemin paisible, comme ce bébé qui se forme dans le ventre de sa mère ? Ce psaume nous révèle un Dieu présent, qui nous accompagne, nous aide, nous garde et nous apaise toute au long de notre journée.

Faisons lui confiance. 

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