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Entrons dans le Repos !

« Nous qui sommes venus à la foi, nous entrons dans le repos… » Hébreux 4.3

Cette phrase, que l’auteur aux Hébreux nous présente, est une des vérités bibliques les plus importantes pour nos jours.

Cela me rappelle des histoires racontées par mon grand-père qui était un homme de la campagne et qui concluait toujours ses histoires par la constatation « en ce temps-là, les choses étaient plus simples ». Plus simples, mais pas plus faciles. Le repos après une dure journée de travail dans les champs, voici la simplicité qui nous intéresse.

Aujourd’hui, nos tâches s’accumulent d’une journée à l’autre, les décisions de plus en plus complexes nous amènent à de véritables challenges où, ni la famille, ni la maison, ni nos amis ne sont plus en mesure de nous faire oublier les problèmes ; au contraire, ils font partie de cette équation. Alors quoi faire ?  

Pour répondre à cette question, partons du contexte de ce verset. L’auteur aux Hébreux s’adresse aux chrétiens et il utilise la promesse faite par Dieu au peuple d’Israël, qui vivait en captivité. La promesse, c’était de recevoir la terre de Canaan, lieu qui devrait les satisfaire et leur permettre de vivre dans l’abondance. Mais, toute la génération qui a reçu ces paroles du Seigneur, n’a pas réussi à entrer dans le repos parce que « la parole qu’ils ont entendue ne leur a servi de rien, car ils n’étaient pas unis par la foi à ceux qui l’ont entendue » (v. 2).

Ils ont péri dans le désert. Et cela endosse la préoccupation de l’auteur, quand il dit « Ainsi donc, pendant que la promesse d’entrer dans le repos prévu par Dieu est toujours en vigueur, craignons que l’un d’entre vous ne se trouve coupable d’être resté en arrière » (v1). Nous notons un principe dans ce verset : le repos est toujours une promesse de Dieu pour notre vie. Dieu ne nous parle plus d’une terre physique, mais du repos que Jésus nous offre ; Donc, à partir de la révélation du Christ, la promesse de Dieu à Israël devient un symbole de la promesse de Dieu pour notre vie aujourd’hui.

Ce repos nous est appris comme une réalité dialectique dans une espèce de futur/présent, ou d’un « maintenant, mais pas encore ». Il est pour le futur car selon le verset premier il est une promesse. En tant que promesse, il est pour nous le sujet d’une espérance vive d’un lieu en présence du Père. Alors, ce repos s’accomplira un jour mais aujourd’hui, nous marchons dans le désert (pour continuer dans la symbolique du texte) vers ce lieu de repos tant désiré.

En même temps, le verset 3 nous dit que « Nous qui sommes venus à la foi, nous entrons dans le repos ». Le repos, ici, nous est présenté dans une vérité présente aujourd’hui et non comme une promesse. Nous n’allons pas entrer, nous entrons déjà dans le repos du Seigneur. Alors cette antinomie apparente, c’est pour nous la révélation d’une vérité encore plus éclatante : La promesse de Dieu d’un lieu de repos est en même temps une réalité et une promesse.

En tant que réalité, elle nous invite tous à entrer dans le repos du Seigneur. Ce repos est pour nous le synonyme de la présence de Dieu « J’irai moi-même avec toi et je t’accorderai le repos » (Ex 33.14). Cette présence se concrétise dans la vie du chrétien par la présence du Saint-Esprit qui est donné à tous ceux qui mettent leur foi en Jésus.

Ainsi, le repos du Seigneur, qui ne se limite pas aux questions spirituelles mais qui s’imprègne de toute notre existence, se manifeste comme une paix. C’est pour cela que Jésus nous invite : « Préoccupez-vous d’abord du Royaume de Dieu et de la vie juste qu’Il demande, et Dieu vous accordera aussi tout le reste » (Mat 6.33). En résumant, Jésus nous oriente à nous préoccuper de la présence de Dieu dans notre vie. Cette présence se concrétise dans une vie qui cherche la volonté de Dieu. En conséquence, le repos du Seigneur nous sera donné en toutes choses.

Alors, cette réalité du repos divin deviendra pour nous, non seulement une réalité pour le présent, mais aussi une promesse d’espoir pour notre futur. Jésus aussi nous affirme qu’ « après être allé vous préparer une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que vous soyez, vous aussi, là où je suis » (Jean 14.3).

Ce repos n’est possible que par la foi. Dans la traduction Chouraqui, il va traduire le mot foi par « adhésion ». En effet, la foi que l’auteur aux Hébreux nous relate, c’est une foi de position. Nous devons prendre d’abord position en Dieu. Notre confiance en Lui doit se matérialiser dans des actions et des convictions réelles et quotidiennes. C’est dans une foi présente dans la vie que nous vivrons la réalité de la présence et le repos que Dieu veut nous donner dès maintenant.

Or, cette foi qui met sa confiance du jour présent dans le Seigneur, n’est plus troublée par les complexités de notre vie présente, mais elle marche vers la simplicité de ceux qui ont la conviction que son futur est assuré, car Dieu est avec lui.

Bon repos et bonnes vacances à tous.

Thiago Cardoso

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